Chantier N° 37 : Mettre en place des structures pour maitriser l’expansion de grandes agglomérations situes dans des milieux fragiles au profit d’autres agglomérations mieux situées

  • Création de gouvernorats pour les grandes agglomérations  (Alger, Oran, Annaba, Constantine, Sétif, Bejaia) afin d’y assurer une gestion d’ensemble de leurs problèmes et d’impulser une dynamique de croissance et de développement de long terme en harmonie avec leur vocation naturelle et historique
  • Adopter une organisation territoriale en gouvernorat englobant l’agglomération et les territoires périphériques
    • Les APCs demeurent pour les projets de proximité mais les intérêts locaux s’effacent devant l’intérêt et la coopération a l’échelle du gouvernorat
    • Le gouvernorat a le pouvoir et les moyens matériels et financiers pour définir, coordonner et mettre en œuvre les politiques structurantes
      • Développer une vision cohérente de l’aménagement et du développement de ces villes et des agglomérations environnantes
      • Mener des projets dont l’envergure géographique couvre l’ensemble des communes de l’agglomération
      • Le Gouvernorat reçoit l’autorité nécessaire pour organiser la coopération interministérielle et communale
    • Mettre fin à la déconnexion entre centre-villes et banlieues / périphéries, communes riches et déshéritées en renforçant leur intégration, notamment dans les réseaux de transport, la répartition du logement social, la carte scolaire et universitaire
    • Former un corps de fonctionnaires locaux a même de gérer des problèmes à l’échelle des agglomérations et mettre en place des collaborations avec des villes bien gérées sur le pourtour méditerranéen (Tanger, Barcelone, Valence, Montpellier, Gênes, Venise, Istanbul) ou à l’international (Singapour, Dubai, Hong-Kong, Vienne, Sydney)
    • Mettre en œuvre des plans concernant les priorités urbaines dans toutes les grandes villes, a l’image de ce qui a commencé à se faire au niveau d’Alger
      • Avoir une approche cohérente et a l’échelle de l’agglomération du développement urbain et du logement avec une gestion des réserves foncières et une distribution des grands pôles au sein de l’agglomération décidées par le gouvernorat (quartier d’affaires, ports et aéroports, axes autoroutiers, zones logistiques, logement social) et éviter un émiettement et une duplication au niveau des APCs
      • Mettre en place un plan d’urgence d’amélioration du transport urbain dans ces grandes agglomérations, basé sur des indicateurs de facilité de la mobilité (ex. augmentation substantielle du nombre de licences de taxis de ville, infrastructures de transport) avec des sociétés de gestion de transport intégrées (cohérence dans le tracé et le service des lignes de métros, tramways, trains de banlieue, bus, transport maritime, sociétés de taxis et de leurs horaires) afin d’assurer un transport sur l’ensemble du gouvernorat
      • Aménager la distribution et le développement des universités, centres de recherche et des centres de formation professionnelle pour avoir une cohérence a l’échelle de l’agglomération, profiter des économies d’échelle et articuler la formation avec les besoins de développement économique
      • Aménager le déploiement des infrastructures de sante de manière cohérente sur l’ensemble de l’agglomération pour éviter les duplications et faire émerger des pôles spécialisés de haut niveau
      • Déployer les ceintures vertes et l’aménagement cohérent des espaces verts via des pépinières de grande taille active sur tout le territoire de l’agglomération
      • Assurer une gestion des déchets cohérente a l’échelle du gouvernorat via un plan de gestion des déchets vers des centres de triage et d’incinération, une localisation des  centres d’enfouissement technique et des décharges publiques sur des sites appropriés pour l’ensemble du gouvernorat
      • Déployer des réseaux de télécommunications à haut débit et wifi sur les sites clé de l’agglomération (centres d’affaires, centres universitaires, hôpitaux)
      • Assurer une gestion cohérente de la construction et de l’entretien des bâtiments publics et des moyens du gouvernorat (flotte de véhicules, réseau informatique)
      • Prendre en charge au niveau du gouvernorat les grandes actions de développement économique et de création d’emplois (création de clusters économiques)
      • Promotion internationale de l’agglomération (site Internet, saisons touristiques, soldes)
  • Dans les agglomérations en surcharge sur une surface insuffisante ou installées dans un environnement fragile ces gouvernorats veilleront à freiner la croissance démographique et urbaine et à conduire des actions d’aménagement qualitatif
    • Les villes du littoral (Alger, Oran, Annaba, Bejaia, Skikda) ou encaissées dans des sites montagneux (Constantine, Tlemcen, Tizi-Ouzou, Médéa) sont les candidates à un programme vigoureux de freinage de leur expansion
    • Utiliser le foncier encore disponible à l’intérieur des agglomérations uniquement pour les équipements collectifs et gel des projets d’habitations nouveaux
      • Le foncier disponible sera consacré à la construction et l’élargissement de routes, la mise en place d’espaces verts et de parcs ou des projets d’intérêt économique (cluster de services comme des cités de la santé et des biotechnologies, des cités des métiers des télécommunications et des medias, des cités d’affaires, de la Bourse et des métiers de la finance)
      • Les projets de constructions supplémentaires en centre-ville en dehors des programmes pilotés par le gouvernorat ne seront pas autorisés jusqu’à l’achèvement du plan de transformation des agglomérations
    • Réorienter en priorité les investissements publics d’infrastructures urbaines vers les quartiers périphériques des grandes agglomérations et les zones défavorisées.
      • Au moins 2/3 des investissements publics de mise à niveau des quartiers urbains doivent être ciblés sur les quartiers périphériques des villes et les zones défavorisées, qui feront l’objet d’un recensement national qui identifiera les besoins prioritaires.
      • Ces investissements concerneront principalement les infrastructures de loisirs (parcs, équipement sportifs), les infrastructures de transport et de nouvelles zones d’activité commerciale aménagées, notamment dans les nouveaux quartiers.
    • Rassembler les principales administrations pourvoyeuses de services administratifs dans de nouveaux quartiers administratifs localisés en marge des centres-villes
      • A l’horizon 2020, plus aucune formalité administrative ne doit nécessiter de déplacement dans les centres villes qui seront réservés à des activités tertiaires et touristiques: migration des administrations, notamment administrations centrales de la capitale, vers des quartiers administratifs
      • Ces quartiers administratifs seront desservis par des lignes de transport public (métro, tramways, navettes de bus, etc.) dotées de toutes les facilités (parkings, restauration, etc.).
      • Ces quartiers administratifs seront intégrés à des zones résidentielles qui accueilleront la plupart des fonctionnaires
      • Renforcer le tissu de villes moyennes pour assurer un transfert progressif de population et d’activités afin d’accueillir les habitants des bidonvilles vers les villes moyennes à proximité
    • Lancer un programme de rachats /échanges des maisons de quartiers mal construits en centre-ville et de bidonvilles contre des habitations bien situées dans les villes moyennes dans la wilaya ou les wilayas environnantes à proximité de ces grandes villes
      • Pour les quartiers mal construits des centres-villes
        • Remplacer les quartiers mal construits des centre-villes à haut potentiel (notamment les fronts de mer) par des programmes immobiliers de qualité
        • Confier le foncier a des master developpers (partenariats publics – prives) qui devront aménager ces quartiers en respectant le cachet de la ville et en y installant uniquement des activités a fort potentiel économique ou touristique
        • Mise en place d’un schéma incitatif pour que les anciens habitants de ces quartiers les quittent en échange de logements plus grands dans les villes environnantes et de parts dans les projets immobiliers nouveaux dont la valeur ne devrait cesser d’augmenter
      • Pour les bidonvilles :
        • Transférer progressivement les populations des bidonvilles vers des logements plus décents, notamment à la faveur de la croissance économique et des programmes cibles de lutte contre la précarité
        • A mesure que les habitants quittent les bidonvilles, on les remplace par des infrastructures de transport, des espaces verts, des plans d’eau ou des bâtiments publics
  • Dans les villes de l’intérieur disposant de sites plus favorables à une extension spatiale et démographique, il s’agit de renforcer leur attractivité et de favoriser un développement harmonieux et rapide
    • Les villes de l’intérieur qui se prêtent à cette expansion pour devenir des pôles de développement d’envergure régionale peuvent être : Setif, Batna, Sidi Bel-Abbes, Chlef, Bordj-Bou Arreridj, Souk-Ahras, Tiaret
    • Ces villes doivent être rendues attractives en ayant la priorité en termes d’investissements et de concentration de moyens :
      • Créer des clusters de zones industrielles pour attirer les investissements et les activités en cohérence avec les ressources et les besoins de la région
      • Implanter des pôles universitaires de haut niveau et des incubateurs d’entreprises autour des universités
      • Décentraliser des activités administratives et des sièges régionaux (sièges de régions militaires, régions hydrauliques, régions de réseaux de télécommunications)
      • Développer les réseaux de transport (aéroports, autoroutes et plate-formes logistiques, réseaux de chemin de fer)
      • Donner une priorité en termes de constructions de programmes de logements pour canaliser une proportion importante de l’exode rural futur des régions alentour