Chantier N° 32 : Donner une place reconnue et contrôlée aux opérateurs privés ‘lucratifs‘ dans le système de santé

Reconnaître le secteur privé comme un acteur complémentaire du secteur privé

Clarifier les rôles et les missions du privé et celles du secteur public pour mieux les valoriser leurs valeurs ajoutées respectives

Soumettre les opérateurs privés aux mêmes évaluations et contrôles que les opérateurs publics 

Le secteur public et le secteur prive lucratif doivent collaborer pour atteindre les objectifs de santé publique. Cette collaboration et cette complémentarité passent par une véritable intégration de la médecine privée dans les politiques de sante publique via la généralisation de la contractualisation avec l’Assurance Maladie et sa soumission à la régulation des tarifs et du contrôle de la qualité de ses prestations en contrepartie d’un financement public et d’une reconnaissance officielle du secteur privé.

  • Mettre en place une contractualisation entre l’Etat et les opérateurs privés sur la base d’une répartition des missions préalablement définies. Cette répartition se fera principalement par la généralisation de la contractualisation avec l’Assurance Maladie, qui autorise les médecins, cliniques et hôpitaux privés à bénéficier des remboursements de l’Assurance Maladie (grille tarifaire réévaluée et élargie).
  • Développer les terrains de complémentarité entre les secteurs public et privé
    • Cela pourra prendre la forme de délégation de missions de service public aux opérateurs privés (sur des spécialités et disciplines ciblées) et s’accompagner par l’allocation de financements publics aux établissements privés ;
    • Autre formule possible : des établissements publics pourront être confiés en délégation de gestion à des opérateurs privés sur la base de cahiers des charges établis par le ministère de la Santé et les territoires de santé
  • Soumettre les opérateurs privés à l’ensemble de mécanismes de régulation par la tutelle publique afin de contenir un développement du privé qui se ferait en dehors de toutes règles et contrôles auxquels seront d’ailleurs assujettis les établissements publics (régulation des moyens, de la formation du personnel, de la qualité des soins, des tarifs)
    • Des chaînes d’opérateurs privés puissants pourraient voir le jour comme cela s’est produit dans des pays comme l’Inde et la Turquie, avec une attraction de capitaux importants pour faire face aux besoins gigantesques occasionnés par la santé, auxquels l’Etat algérien ne peut plus faire face par ses seuls moyens.
    • Faire évoluer les tarifs de remboursement du privé