Mesure N° 74 : Recruter des spécialistes du négoce des matières premières agricoles au sein des offices de régulation des marchés et amélioration de leurs mécanismes d’achat

Objectif : améliorer le fonctionnement des offices de régulation des marches de bien de consommation essentiels (lait, céréales, sucre, légumes secs, etc.).

1. Description de la mesure :

La mesure consiste à rapprocher le fonctionnement de ces offices de véritables sociétés de négoce

(i) en recrutant des spécialistes des achats de matières premières agricoles, y compris à l’international (algériens et étrangers) ;

(ii) en améliorant la gestion des achats (prix, qualité, timing) afin de réduire la facture d’importation et d’économiser l’argent public notamment par l’usage de contrats à terme sur des durées longues, la diversification des fournisseurs, l’achat aux périodes appropriées, la mise en place de ses propres plate forme de trading;

(iii) en améliorant la gestion des stocks via des plateformes de stockage ;

(iv) en rationalisant la distribution et la transparence sur le marché national (prix et quantité).

A long terme, il faudra que l’Etat modifie son intervention sur le marché des biens de grande consommation par la réduction considérable de son intervention directe sur les marchés (à la fois en termes de nombre de produits mais aussi en termes de volumes d’achats et de reventes) pour privilégier des transferts indirects pour soutenir les revenus des franges les plus défavorisées de la population, à la suite d’un véritable ciblage des bénéficiaires.

2. Justificatif de la mesure et impact attendu :

L’Algérie est un acheteur important sur les marchés internationaux de matières premières agricoles et son intervention ne cesse de s’élargir (lait, huile, sucre, viande, légumes secs désormais), avec des importations qui atteignent plusieurs milliards de dollars en 2010. Les achats effectués par les offices sont souvent effectués aux prix spots du marché, c’est-a-dire qu’ils subissent la volatilité des cours internationaux, souvent ponctuels et massifs car exécutés dans l’urgence, avec un nombre réduit de fournisseurs.

Comme cette enveloppe n’est pas amenée à disparaitre à court terme, il est important d’économiser l’argent public par l’utilisation de contrats a terme qui permettent de rendre les prix d’achat moins sensibles à la volatilité des cours internationaux, de mettre en place ses propres plateformes d’achats plutôt que de passer par des intermédiaires, et de professionnaliser le fonctionnement de ces offices, notamment par le recrutement de spécialistes de niveau international.

3. Institutions en charge de la mise en oeuvre :

Ministère des finances, Ministère de l’agriculture, ONIL, ONILEV, OAIC..