Bilan et situation en 2012

1. Le bilan Urbanisme | 2. Le bilan Culture | 3. Synthèse Urbanisme : Bilan à 2012 | 4. Synthèse Culture : Bilan à 2012

Bilan Urbanisme

  • Dégradation ininterrompue du cadre de vie devenu anarchique dans les villes comme dans les villages, avec une disparition des lieux de convivialité et de socialisation
  • Transports publics insuffisants, mal conçus et trop peu régulés
  • Accès malaisé à des services publics, généralement de qualité insuffisante (téléphone fixe et Internet, électricité, eau et assainissement)
  • Services municipaux inexistants ou de mauvaise qualité (ramassage des ordures, éclairage public, entretien des parcs et jardins publics) créant des problèmes d’hygiène publique très mauvaise
  • Logements mal conçus, de mauvaise qualité, trop souvent exigus et ne bénéficiant pas d’une maintenance adéquate qui permettrait de ralentir leur vieillissement.
  • Pression démographique excessive sur des environnements fragiles (littoral, montagnes, hautes plaines, oasis)
  • Pollution des nappes phréatiques et des cours d’eau et érosion des dunes, des plages et des lits d’oueds
  • Disparition du couvert végétal dans les zones urbanisées et fragilisation des terrains

 

2- Bilan Culture

La première phase (1962-1965) : La culture algérienne sera nationale et révolutionnaire (Charte de Tripoli).

  • Au niveau de la politique culturelle publique :
    • Affirmation de l’identité algérienne à travers sa composante nationale et « révolutionnaire »
    • Algérianisation des structures et des institutions culturelles héritées de la période coloniale
  • Au niveau de la société civile :
    • Foisonnement culturel dans les années post-independence grâce notamment aux nombreuses associations constituées depuis les années 30 qui parviennent à recréer leurs équipes de formateurs malgré les pertes dues a la guerre et a poursuivre leurs efforts de démocratisation de l’accès à la culture
    • Atmosphère très porteuse encore empreinte de l’idéal nationaliste et de l’esprit de retour sur soi critique de la Nahda humaniste qui prônait l’ouverture nécessaire aux formes nouvelles d’expression et aux concepts afin de se les approprier, de véhiculer nos propres réalités et espoirs et d’occuper pleinement notre place dans le monde moderne. 

La deuxième phase (1965 – 1988) : Développement d’une politique culturelle de masse et uniformisation de l’expression culturelle nationale

  • Au niveau de la politique culturelle publique :
    • Efforts de valorisation du patrimoine culturel national, matériel et immatériel 
    • Organisation de la coopération culturelle (Organisation du Festival Panafricain de 1969)
    • Réorganisation des structures et des institutions culturelles nationales : création des Théâtres Régionaux en 1970 et des Maisons de la Culture en 1974
    • Emergence de medias lourds publics comme la télévision et les chaînes de radio
    • Development de secteurs comme le théâtre ou le cinéma.
    • Promotion de la diffusion des œuvres culturelles officielles au niveau national et international
    • Première législation sur les droits d’auteur
    • La disponibilité de financements publics ne suffit pas à assurer un véritable essor à des secteurs qui demeurent atrophiés, faute de reconnaître aux talents
    • une fermeture ideologique a partir de 1975 provoquant une désertification culturelle
  • Au niveau de la societe civile:
    • Une période de mise au pas du monde associatif à compter de 1965 puis d’appauvrissement
      • fermeture de bibliothèques,  de salles de cinema et absence d’investissement dans des structures culturelles de proximité accessibles à la jeunesse
      • decouragement des associations cultuelles progressistes issues des Oulémas.
      • médiocrité de l’enseignement fondamental en matiere culturelle qui echoue a inculquer aux élèves curiosité, rigueur et ouverture intellectuelles et, absence de reperes culturels.
    • Marginalisation des expressions culturelles populaires et régionales
      • Elles sont perçues comme une remise en cause de l’organisation jacobine de l’Etat algérien.
      • En reaction, naissance du mouvement berbériste qui s’insurge contre l’occultation officielle de la dimension amazighe de notre identité,   

La troisième phase (1988 -1992) : libération des expressions culturelles dans un contexte d’ouverture démocratique et politique

Suite au 5 Octobre 1988, l’Algerie connait un relachement du controle de l’Etat sur la societe ce qui entraine un foisonnement culturel, malheureusement de courte duree

  • Au niveau de la politique culturelle publique:
    • Rupture avec la vision uniforme de la culture algérienne et reconnaissance implicite de la richesse et la diversité de la culture algérienne, y compris dans ses expressions populaires
    • Liberté d’expression artistique (musique, théâtre, cinéma…)
    • Liberté d’association, notamment culturelle et artistique
    • Ouverture partielle du secteur de la culture aux acteurs privés
    • Création d’un Conseil National de la Culture rattachée au Premier Ministre en 1990
    • Maintien du monopole public sur les medias lourds (audiovisuel et radio)
  • Au niveau de la societe civile, renouveau spectaculaire des activites culturelles:
    • Foisonnement d’associations
    • Expressions artistiques traduisant le besoin qui traverse toute la societe de rebatir la nation sur de nouvelles bases, notamment identitaires et culturelles

La quatrième phase (1992 -2000) : léthargie des activités culturelles sur le territoire national

  • Au niveau de la politique culturelle publique:
    • Activités culturelles et artistiques étatiques quasi-inexistantes
    • tarissement des financements publics des projets culturels en ces années difficiles pour les finances du pays (musique, theatre, cinema).
    • Abandon et destructions des espaces culturels au niveau des territoires
  • Au niveau de la societe civile:
    • Lourd tribu au terrorisme payé pas les artistes et les intellectuels
      • Assassinat de nombreux artistes
      • Exode d’une partie importante des talents et des cadres du monde de la culture, fuyant les conditions sécuritaires -où ils représentent souvent des cibles faciles car sans protection- et la dégradation de leurs conditions de vie et de travail
    • Production culturelle sous forme de témoignages réalisés dans l’urgence face aux évènements de la décennie noire
    • Internationalisation de la culture algérienne : de nombreux artistes et hommes de cultures acquièrent une reconnaissance au niveau international, notamment dans la musique ou la peinture, en trouvant des structures qui soutiennent et reconnaissent leur talent à l’étranger

La cinquième phase (2000 – 2012) : résurgence des activités artistiques et prémices d’une industrie du divertissement culturel.

  • Au niveau de la politique culturelle publique:
    • « Dépenses d’équipement » importantes avec l’aisance financière retrouvée :
      • réouverture ou construction de nouvelles salles de spectacles, de Maisons de la Culture et de lieux culturels.
      • maillage du territoire très appréciable
    • Relance timide de la production cinématographique (publique)
    • Profusion d’évènements et de festivals institutionnels a l’échelle nationale
      • Organisation d’évènements culturels  comme l’année de l’Algérie en France, Alger Capitale de la culture arabe, le 2e Festival panafricain, Tlemcen capitale de la culture islamique grace a des budgets en forte hausse pour
      • Des soupçons importants de détournements et de favoritisme dans l’allocation des budgets qui ne se font pas toujours sur la base de la valeur artistique.
      • Participation appreciable des artistes et des femmes et hommes de culture (expositions, edition d’ouvrages d’art ou d’Histoire).
    • Organisations de festivals régionaux sous l’impulsion des autorités locales
    • Plus grande reconnaissance des cultures populaires et de la diversité culturelle algérienne
  • Au niveau de la société civile:
    • Emergence des prémices d’une « industrie culturelle » indépendante, notamment dans l’organisation de spectacles et de concerts de musique
    •  Mise en valeur de nos richesses culturelles demeure insuffisante, les talents et les compétences ne sont pas suffisamment reconnus
    • Relative indigence culturelle demeure, que ce soit en termes de pratique ou de « consommation »

Synthèse Urbanisme : Bilan à 2012 et axes d’amélioration

Texte à intégrer

Synthèse Culture : Bilan à 2012 et axes d’amélioration 

  • Les besoins culturels des Algériens ne sont pas clairement identifiés  par l’administration
  • Inégalité d’accès à la culture selon le niveau de vie et d’éducation des citoyens
  • Offre culturelle peu diversifiée et inégalement répartie sur le territoire
  • Absence d’enseignement artistique et d’activités culturelles dans le système éducatif national
  • Centralisation des décisions en matière de formulation et de conduite des politiques culturelles, avec une approche verticale de haut en bas de la création culturelle par l’administration via l’organisation de grands évènements couteux qui ne répondent pas aux besoins des Algériens ou qui sont trop élitistes et déconnectés du bagage culturel fourni à la grande majorité des Algériens
  • Manque de transparence dans l’octroi des subventions et dans la répartition des financements liés aux activités culturelles
  • Manque de volonté de professionnaliser l’activité culturelle (absence de statut ou d’aide de l’Etat pour les artistes et pour les métiers de la culture)
  • Faible organisation des structures en charge du développement des activités culturelles
  • Faiblesse des financements privés dans la culture

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